BIBLIOTHEQUE EN LIGNE FONDS UFOLOGIQUE - R.D.O.-C.F.

BIBLIOTHEQUE EN LIGNE FONDS UFOLOGIQUE - R.D.O.-C.F.

Les OVNIs en 17 questions par Frank Edwards

Frank Edwards 1908-1967

  l.  La question que l'on pose le plus souvent au sujet des OVNI est celle-ci : « D'où viennent-ils î »

  La réponse : « Nul ne le sait. » II est possible qu'ils aient plus d'un point d'origine. Les engins de reconnaissance construits par l'homme proviennent déjà de deux sources sur notre planète.  Ceux que nous expédions dans le système solaire ont tous des buts identiques mais souvent des formes et dimensions différentes. Cela peut être aussi vrai des Objets Volants Non Identifiés : des engins différents (et peut-être même des équipages différents), d'origines différentes. Mais, pour le moment, on ne peut émettre, quant à leurs points de départ, que des suppositions,

  2, Est-il vrai que les OVNI ne sont pas détectés par radar ?

  C'est faux. Des millions d'OVNI ont été détectés par des radars civils et militaires. Les repérages les plus connus furent ceux qui eurent lieu près de Washington en été 1952. L'Administration de l'Aéronautique Civile publia une brochure à tirage limité montrant comment les objets évoluèrent, d'après les radars, au cours de la nuit du 13 août 1952. En août 1965, la base aérienne militaire de la péninsule de Keweenaw signala un vol d'OVNI, suivi par radar, au-dessus du lac Supérieur. En mai 1964, les officiers de la base de l'Armée de l'Air d'Holloman, au Nouveau-Mexique, signalèrent que leur radar suivait un OVNI, depuis deux jours, par intermittence. Que l'on ne se laisse donc pas égarer par les déclarations, de quelque source qu'elles proviennent, prétendant ou suggérant que les OVNI ne sont pas détectés par radar.

  3. Pourquoi  ne  trouve-t-on  jamais  de  fragments d'OVNI ?

  Le chef du Service canadien chargé des OVNI (service comparable au Projet Blue Book des Etats-Unis), au cours d'une interview qui fut, avec sa permission, enregistrée au magnétophone, indiqua que l'Armée de l'Air américaine avait prêté pour examen au service canadien un fragment de soucoupe volante. Le chef du service canadien, Wilbur Smith, précisa que l'échantillon s'était détaché de la bordure d'un petit OVNI, lors des apparitions en masse de 1952 près de Washington. Les métallurgistes avaient déterminé qu'il s'agissait de fer pur, différant seulement par sa structure globulaire du fer manufacturé courant. Il dit aussi qu'il dut rendre le fragment non utilisé de l'échantillon à un service supérieur de l'Armée de l'Air américaine, mais refusa de dire lequel.
  Il existe d'autres cas de fragments reconnus, par exemple, l'étaîn fondu qui s'était écoulé d'un OVNI en difficulté au-dessus de Campinas, Brésil, le 14 décembre 1954. La coque d'un OVNI recueillie sur l'île de Spitzberg, et signalée au gouvernement norvégien en été 1952.
 

 Et il existe probablement d'autres spécimens de débris métalliques venant d'un autre monde, mais les trois que je viens de citer suffisent amplement à réfuter l'affirmation tendant à faire croire qu'il n'en existe aucun.

  4. « Quelqu'un a-t-il jamais conversé avec les équipages de ces engins, ou voyagé à bord d'un OVNI ? »

  Les seuls vols que des êtres humains aient jamais accomplis à bord d'OVNI semblent bien être des vols imaginaires.

  5. Quel fui  le premier astronaute qui vit un OVNI sur orbite ?

  Selon les documents, ce fut le major Gordon Cooper, qui en vit un au-dessus d'une station de contrôle près de Perth, en Australie, alors qu'il accomplissait son dernier vol autour de la Terre, par une nuit de mai 1963. L'objet qui l'approcha fut observé également par quelque deux cents personnes à la station de contrôle. On mentionna deux fois cet incident sur les chaînes de la N.B.C. avant que Cooper ne fût recueilli par l'équipe de sauvetage. On ne lui permit pas de faire de commentaires.
  Il y eut un autre astronaute qui dit avoir va un OVNI de près tandis qu'il se trouvait sur orbite. Les savants qui s'occupent des projets spatiaux me dirent qu'en raison du choc qu'il éprouva, on ne lui permit pas de reprendre l'espace, bien qu'il semble s'en être parfaitement remis et paraisse maintenant normal et sain.
 

 Enfin, un troisième astronaute, le major James McDivitt photographia un objet ovale brillant qui s'approcha de sa capsule tandis qu'il était sur orbite en compagnie du major Edward White, en 1965 (voir section des illustrations photographiques).

  6. Les OVNI témoignent-ils de quelque intérêt pour nos essais de vols à très haute altitude ?

  En avril 1962, le major Joe Walker essayait un avionrocket X-15 volant à plus de 3 600 km/h lorsque ses caméras orientées vers l'arrière filmèrent cinq objets en forme de disques, volant en formation dégradée derrière son appareil. On les identifia comme « plaques de glace » ; mais cela sentait un peu le gaz de marais.
  Le 29 juillet 1966, le Département de la Défense révéla que l'un des deux avions à haute altitude du type U-2 qui effectuent des vols réguliers au-dessus de Cuba avait disparu.  Peut-être  est-il  intéressant  de  noter  que  la déclaration officielle mentionnait que le pilote, le capitaine Robert D. Hickman, n'avait pu être contacté en vol. II devait y avoir une bonne raison à cela.
  Le capitaine Hickman avait décollé de la base aérienne militaire de Barksdale, en Louisiane, dans la matinée du 28 juillet, pour accomplir sa mission habituelle. L'avion devait voler vers le sud jusqu'à l'extrémité de la péninsule de Floride. Ce parcours le faisait passer audessus de Cuba à très hante altitude. Le Pentagone fit remarquer qu'il n'y avait absolument aucune indication d'action de missiles terre-air du côté de Cuba. Ce point est important.
 

On ne s'aperçut qu'il se passait quelque chose d'anormal que lorsque le radar de Floride remarqua que le U-2 ne changeait pas de cap, comme prévu, après avoir traversé la péninsule. Le message radio dépêché à l'avion de reconnaissance fut-il reçu? Le U-2 poursuivit tranquillement sa route au-dessus des Caraïbes, à plus de trente mille mètres d'altitude, apparemment sans tenir aucun compte des efforts frénétiques de plusieurs bases — notamment celle d'Albrook à Panama — pour reprendre contact avec lui.
  La déclaration officielle fournie par le Pentagone fut que le pilote Hickman aurait perdu connaissance par suite d'un fonctionnement défectueux de son masque à oxygène, ce qui, à une telle attitude, devait avoir en quelques secondes des conséquences mortelles.
  Mais il existe un autre aspect de l'affaire qui mérite quelque considération.
  Tandis que le capitaine Hickman traversait l'archipel des Caraïbes, pour s'écraser plus tard en Bolivie, le radar du Centre de Secours aérien de la Zone du canal de Panama aurait découvert un fait particulièrement intéressant... Le capitaine Hickman n'aurait pas été seul en l'air. Un Objet Volant Non Identifié s'était approché de sa route aérienne, et la base ne parvenait pas à joindre Hickman par radio. La présence de l'OVNI fut signalée par Associated Press, puis cet aspect de l'affaire fut diligemment étouffé, bien qu'il eut pour origine une déclaration des quartiers généraux de la zone sud.
  Quelqu'un aurait-il parlé inopportunément? On pourrait le penser.
  Cela paraît fournir une réponse excellente à ceux qui se demandent si les OVNI approchent nos avions à très hante altitude.
 

Selon les sources autorisées, il ne pouvait s'agir d'un missile.
  Toujours selon ces sources, un OVNI avait approché l'avion condamné. Il est douteux et, je pense, improbable, que la catastrophe finale en ait résulté. Mais cet incident démontrerait que l'OVNI portait quelque intérêt à l'un de nos avions à haute altitude, et cela fut confirmé officiellement, si brièvement que ce fût.

  7. Qu'étaient les étranges sphères métalliques que l'on trouva, ou que l'on dit avoir trouvées, dans un désert australien, voici quelques années ?

  On les trouva. C'est une histoire curieuse, aux suites peu banales. Le 8 avril 1963, un éclaireur australien, J. McClure,  rapporta du désert de Nouvelle-Galles du Sud une sphère métallique brillante d'environ trente-cinq centimètres de diamètre et d'un poids de près de six kilos. On l'avait repéré en survolant cette partie du désert où aucun homme ne s'était aventuré depuis une cinquantaine d'années. McClure remit sa trouvaille au gouvernement pour examen. Le 28 juin, à quatre-vingt-dix kilomètres environ de l'endroit où McClure avait fait la première découverte, on trouva une autre sphère métallique brillante. Comme la première, elle était parfaitement lisse, sans ouverture donnant accès à l'intérieur, avait environ quarante centimètres de diamètre, et pesait près de huit kilos. La troisième de ces sphères bizarres hit ramassée le 12 juillet près de Culcorina, en Nouvelle-Galles du Sud. Bile n'avait qu'une quinzaine de centimètres de diamètre,

pesait à peu près trois kilos et demi et présentait une petite ouverture d'un peu plus d'un centimètre de diamètre qui permit aux chercheurs de déclarer avec certitude que la sphère était garnie de plomb intérieurement.
  Mr. Allen Fairhall, ministre australien de l'Equipement, présenta l'affaire à la Chambre des députés d'Australie le 30 avril 1963. Il dit que les savants australiens étaient intrigués par ces objets, ajoutant qu'on n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient être ni d'où ils pouvaient venir. Il déclara également que tous les efforts pour ouvrir ou percer  la  première  de  ces  sphères  s'étaient  avérés vains.
 

A la fin de 1964, j'écrivis à l'ambassade d'Australie à Washington pour demander quelle avait été l'issue définitive de cette étrange affaire. Je reçus une réponse deux mois plus tard, non de l'ambassade d'Australie à Washington, mais du consulat de New York. Et l'on m'assurait que les sphères métalliques n'étaient autre chose que trois  compresseurs  de  réfrigérateurs  électriques  d'un modèle ancien. Pour une explication, cette réponse posait beaucoup de questions. Par exemple, quel technicien ne saurait reconnaître immédiatement un compresseur de réfrigérateur de type courant ? Et, s'il ne s'agissait que d'objets aussi communs, comment auraient fonctionné les deux pins grosses sphères qui ne comportaient aucune ouverture par laquelle liquide ou gaz eût pu circuler ?

  8.  Combien  de  pays  ont  signalé  des  apparitions d'OVNI ?

  Depuis les nombreuses apparitions de 1946, toutes les nations de la Terre déclarent avoir vu des OVNI. Cependant, au cours des dernières années, les rapports semblent provenir surtout des nations les plus industrialisées.

  9. Des  astronomes professionnels  ont-ils  signalé  des apparitions d'OVNI ?

  Beaucoup d'astronomes ont fourni des rapports détaillés de leurs observations d'étranges objets appelés OVNI. Parmi eux, le Dr Seymour Hess ; Frank Halstead qui dirige depuis vingt-cinq ans l'observatoire de Darling ; le Dr Percy Wilkins, qui dirigea la British Selenological Society ; Bart Bok, de l'observatoire de Mont-Stromlo, Australie, lauréat du prix Nobel — pour n'en citer que quelques-uns.

  10. Pourquoi les astronomes ne mentionnent-ils jamais d'observations d'OVNl aux télescopes géants ?

  D'abord, ces télescopes sont construits pour effectuer des observations à des distances prodigieuses. Leur champ d'observation est limité au lointain. La difficulté de voir des objets relativement petits à faibles distances à l'aide des instruments  d'observatoires  est confirmée par les résultats d'un questionnaire que j'adressai à une centaine d'astronomes en 1964. Je leur demandai combien d'avions de lignes en vol ils avaient vu dans leurs télescopes. Je ne fus pas trop surpris d'apprendre qu'aucun d'eux n'avait jamais vu d'avion ainsi. Cela ne prouve pas que les avions de lignes n'existent pas ; mais cela souligne, par contre, la difficulté de suivre de petits objets en mouvement à faible distance à l'aide d'appareils qui n'ont pas été conçus à cette fin.

11. Y a-t-il des OVNI pourvus d'équipage ?

  Si l'on entend par-là conduits par des êtres humains d'origine terrestre, la réponse est négative. Mais si nous étendons l'acception d' «: équipage » à des opérateurs vivants d'origine inconnue, la réponse semble bien être : oui. En fait, l'Intelligence Manual de l'Armée de l'Air (AFM-200-3) du 3 septembre 1953 est illustrée par le dessin d'un nouveau type d'OVNI remplaçant à cette époque la « soucoupe volante » mise hors circuit. Et le nouvel OVNI en forme de lentille figurant sur le manuel de l'Armée de l'Air comporte un dôme transparent certainement destiné à recevoir un ou plusieurs opérateurs vivants.
  Les descriptions les plus acceptables de ces opérateurs sont remarquablement identiques, de quelque partie de la Terre qu'elles proviennent : de petites créatures ressemblant aux humains, vêtues de combinaisons brillantes et portant généralement des casques transparents.

  12. Existe-t-il une censure de la part du gouvernement américain concernant les renseignements sur les OVNI ?

  II existe un règlement de censure des renseignements concernant les OVNI depuis 1952, le « JANAP 146 », mis en application à la suite de l'alarme causée par les apparitions au-dessus et aux alentours de la capitale américaine.  JANAP signifie Joint Army-Navy-Air Publication (publication commune  à l'Armée,  la Marine et l'Armée de l'Air). Ce qui revient à dire qu'elle couvre l'ensemble des forces armées. Il est évident que ce JANAP fut publié par un état-major interarmes,  peut-être le Conseil National de Sécurité, on le CIA, ou par les deux ensemble. (On pourra se référer an chapitre 9, mentionnant les détails sur l'action du CIA concernant les OVNI.)
 

Le JANAP 146 était destiné à apaiser l'opinion publique tandis que les militaires, plus qu'embarrassés, recherchaient un moyen d'en finir avec les OVNI. Selon cette publication, seule l'Armée de l'Air avait autorité pour enquêter sur les apparitions d'OVNI ; seule l'Armée de l'Air pouvait émettre des déclarations officielles sur ce sujet. Toujours selon ces instructions, l'Armée de l'Air se voyait spécifier qu'on ne devait pas décrire ces objets autrement qu'en les comparant, selon les circonstances, à des objets dont il avait été convenu. La politique de censure ne fut pas inaugurée par l'Armée de l'Air ; celle-ci n'a jamais fait qu'exécuter les ordres reçus.
 

Il existe d'autres instructions de censure se rapportant à ce problème, mais le JANAP 146 fut la première, et elle servit de bases aux variantes ultérieures.
  La censure des renseignements concernant les OVNI était un geste désespéré, destiné à mettre sur pied une politique de « mise en sourdine » du problème, tandis que les experts en recherchaient la solution. Cela aurait pu constituer une mesure sage au moment de la prescription, mais les événements et la fuite du temps l'ont rendue inefficace.

13. Que peut-on savoir du Projet « Blue Book » ?

  Seulement qu'il devait fonctiomier dans le cadre étroit des restrictions imposées par les règlements de censure, c'est-à-dire qu'on lui demandait uniquement de dire au public qu'il n'y avait rien dans les airs, quoi que l'on y trouvât. Conformément à ces instructions, « Blue Book » enregistra toute apparition importante d'OVNI — et seuls les cas non enregistrés furent laissés à la disposition des journalistes et autres intéressés, aux fins d'examen.
  D'ordinaire, lorsque les OVNI apparaissent en nombre, le Projet « Blue Book » fait paraître un nouveau « rapport statistique r proclamant que le Projet a examiné tant de milliers de rapports et fourni des explications à tous, à l'exception de quelques centaines de cas, que l'on ne pouvait expliquer « faute de détails ». Dans le numéro d'avril 1963 du Yale Scientific Magaüne, un groupe de mathématiciens  de  l'Université Yale qui avait analysé certains « rapports statistiques » du Projet « Blue Book », déclaraient ceux-ci sans valeur, les qualifiant d'accumulations de présomptions fausses, de calculs douteux et de conclusions erronées,
 

Comme beaucoup d'autres qui s'intéressent à cette question, j'ai été stupéfait par la désinvolture avec laquelle les rapports du Projet < Blue Book » ont été livrés au public à des moments où celui-ci se préoccupait particulièrement du problème des OVNI.
 

Vous vous rappellerez que l'existence de « Blue Book » date de 1952. C'était le service de relations publiques chargé de berner systématiquement le public selon les instructions du JANAP 146. La voix de la censure.
 

Pour avoir une chance d'être cru, « Blue Book » devait expliquer comment il élaborait ses pseudo-statistiques. Dans la déclaration faite en mars 1967 par le responsable du Projet, on nous dit que l'on a enquêté sur 11107 apparitions depuis  1947 et que seulement 676 de celles-ci demeurent inexpliquées. Cela signifierait que le Projet « Bine Book » prétendrait avoir enquêté sur environ 10000 apparitions depuis ses débuts en 1952. Ces 10 000 apparitions auraient été signalées de l'ensemble du territoire américain y compris l'Alaska et Hawaii.

Dans un récent communiqué, on nous apprend que le personnel du projet « Blue Book » ne comprend que cinq personnes. Nommément : le major Hector Quintanilla, qui dirigeait encore le projet au début de 1967 ; le lieutenant William Marley ; le sergent-chef Harold T. Jones ; Miss Hilma Lewis, dactylographe et Mrs. Marilyn Stancombe, secrétaire. Ces deux dames ne font certainement pas partie des enquêteurs. Quintanilla se déplace rarement pour une enquête, à moins qu'il ne s'agisse d'un cas difficile à démentir (comme celui d'Exeter, New Hampshire). Cela laisse un sergent-chef et un lieutenant pour effectuer les enquêtes sur place. Si l'on divise le nombre total de ces cas par le nombre d'années, chacun d'eux aurait enquêté, en moyenne annuelle, sur 330 cas répartis sur 25 Etats au moins. Cela donnerait presque nn cas par jour. Et, dans les années où le nombre des cas augmente considérablement, il excéderait largement pour chacun d'eux cette moyenne de 330.
 

 A quelle sorte d'enquête pourrait procéder un seul homme qui devrait en effectuer un si grand nombre sur un territoire aussi étendu ? Comment pourrait-il se déplacer d'un lieu d'apparition à un autre et trouver encore le temps d'enquêter entre ses arrivées et ses départs ?
  Dans ces circonstances, le major Quintanilla et ses deux collaborateurs ne pouvaient matériellement pas procéder au nombre d'enquêtes annoncé et consacrer le temps nécessaire à chaque cas. Cela est matériellement impossible. Ils ne pouvaient pas couvrir tout le territoire américain, même s'ils se déplaçaient en soucoupes volantes !
  Le Projet « Blue Book i a été créé pour jouer le rôle de l'écran de fumée. Ses bureaux se trouvent à la Base Aérienne Militaire de Wright-Patterson, à Dayton, Ohio. Cette base est aussi le siège de l'Air Technical Intelligence Center (Centre de Renseignements Techniques de l'Air) qui procède aux enquêtes et estimations de tout ce qui peut avoir quelque rapport avec des objets étrangers dans l'espace aérien des Etats-Unis et de leurs possessions. Ce centre n'émet pas de déclarations. Il ne publie aucun rapport statistique » sur les OVNI. Ce centre, en fait, accomplit une besogne à laquelle l'équipe de propagande « Blue Book » sert de façade.

14. Quelle énergie déplace les OVNI ?

  Selon le Dr Hermann Oberth, savant allemand réputé qui dirigea une commission chargée d'enquêter sur les OVNI en Allemagne Fédérale, ses collègues et lui-même seraient parvenus à la conclusion que les OVNI étaient «  ...  conçus et dirigés par des êtres intelligents très  supérieurs, et qu'ils se mouvaient par déplacement du champ de gravité, transformant la gravité en énergie utilisable ». Si cela est exact, ce serait dans l'esprit de la théorie du champ unifié d'Einstein, qui tient la gravité, le magnétisme et l'électricité pour manifestations diverses d'une seule et même forme d'énergie,
  Peu après que le Dr Oberth eût fait cette déclaration remarquable au cours d'une conférence de presse en Europe, en 1954, on l'invita à se rendre en avion aux BtatsUnis, à s'y conformer à la loi du silence de la Sécurité, et à faire partie du personnel du grand arsenal des fusées de Huntsville, Alabama, sous la direction de son ex-disciple, le Dr Werner von Braun. En février 1960, le Dr Oberth rentra en Allemagne Fédérale pour y faire valoir ses droits -à la retraite. Il tint une nouvelle conférence de presse dès son atterrissage, à Francfort, et dit aux journalistes que les Etats-Unis avaient accompli des progrès considérables dans la découverte des secrets de la propulsion électrique, ajoutant qu'il espérait qu'en 1970 on verrait l'homme se rendre sur la Lune grâce à des engins propulsés électriquement. Entendait-il par-là des engins à propulsion ionique ? lui demanda-t-on. Le Dr Oberth répondit catégoriquement. Il avait bien dit « propulsion électrique », sans plus.
 

Si les OVNI se déplacent par conversion de la force de gravité, cela simplifie pour eux le problème des voyages dans l'espace, les dispensant d'emporter des provisions de carburants. La pesanteur joue dans tout l'univers ; là où elle est plus faible, il en faut moins pour se déplacer ; aux points où elle est plus forte, on peut en utiliser davantage.
 

 Ce qui précède prouverait que les OVNI dépendent d'un système puissant. D'innombrables pilotes, automobilistes, capitaines de vaisseaux, et même savants (au Pôle Sud, en juillet 1965) ont observé et signalé les effets des champs magnétiques des OVNI sur leurs équipements et leurs radios, radars et systèmes d'alinmage. (Des exemples détaillés ont été fournis dans Les Soucoupes volantes, affaire sérieuse, pp. 51 à 58.)
 

Le magazine True a mentionné, en janvier 1966, que les Etats-Unis patronnaient quarante-six différents projets de recherches s'efforçant de percer les secrets de la pesanteur.
  Certaines données ont amené le Dr Oberth et ses collègues à conclure que les constructeurs des OVNI avaient déjà percé les secrets de la pesanteur. On ne doit donc pas s'étonner que les Etats-Unis se soient si profondément engagés dans un tel programme.

  15. Si les OVNI sont réellement des engins spatiaux venus d'ailleurs, pour quelles raisons s'obstinent-ils à atterrir dans les marécages ?

  Dans notre programme, rappelons-nous, on nous avait indiqué, pour le cas où nous aurions atteint une autre planète peuplée, les précautions à prendre en cas d'atterrissage forcé pour contrôle ou réparation,
  Nos astronautes avaient ordre d'effectuer de tels atterrissages dans des déserts ou des marécages afin de s'assurer le maximum d'isolement,
  Cette idée n'a pas fait l'objet d'un brevet exclusif. Il est très possible que le processus que nous avions l'intention de suivre soit déjà en application chez d'autres.

  16. Il y a quelques années, nous entendions fréquenment parler de rapports de pilotes sur des OVNI. Ces rapports se font rares maintenant. Comment expliquer cela ?

  Les pilotes de ligne avaient remis de nombreux rapports détaillés sur les OVNI et, en raison de leur compétence particulière pour ce genre d'observations, leurs rapports s'étaient révélés fort intéressants.
 

 Le décret de censure militaire JANAP 146 fut appliqué à partir du deuxième semestre de 1952, comme je l'ai dit précédemment. La politique officielle, consistant à tourner en ridicule ceux qui signalaient des OVNI et à nier l'existence de ces objets, réduisit systématiquement le nombre dès rapports sur les OVNI divulgués par la presse. En janvier 1954, il n'existait plus que deux sources de ce genre d'informations. L'une était mon programme quotidien du soir sur la chaîne du Mutual Network. L'autre consistait en rapports de pilotes de lignes privées.
  Je fus évincé de l'émission lorsque le Pentagone se mit à distribuer des contrats alléchants au détriment de mon commanditaire, l'American Fédération of Labor. Mon départ réduisait au silence la première source de rapports sur les OVNI.
  La réduction au silence des pilotes de ligne était déjà en bonne voie. Le 17 février 1954, des représentants officiels des Renseignements de l'Armée de l'Air rencontrèrent des représentants officiels de l'Association des Pilotes de Ligne, à l'hôtel Roosveit, à Hollywood. On fit savoir aux civils présents que les OVNI constituaient un problème important pour le gouvernement. On pria les représentants des compagnies aériennes de bien vouloir « coopérer ».
 

 Selon les accords élaborés au cours de cette réunion, les pilotes devaient signaler par radio immédiatement toute apparition à la tour de contrôle de l'aéroport le plus proche et surtout ne jamais mentionner ensuite ces incidents en public.
 

Par la suite, cet accord fut modifié (après que certains des rapports transmis par radio eurent été interceptés et publiés) et les compagnies aériennes instaurèrent un règlement enjoignant aux pilotes, copilotes et navigateurs de signer leurs rapports d'apparitions. Ceux-ci donnaient lieu à des interrogatoires fastidieux de la part des dirigeants des compagnies et des autorités militaires, et la plupart des pilotes se rendirent compte bien vite qu'il était plus simple de n'avoir rien vu et de ne rien dire.
 

Néanmoins, les pilotes signalèrent cependant de temps à autre des OVNI, particulièrement lorsqu'ils les rencontrèrent  hors  des  Etats-Unis !  Dans  ï'investigalor  du NTCAP de janvier 1967, figurent deux de ces rapports. Le premier concerne les objets signalés par le capitaine Enrique Maia, à bord d'un Boeing 707 faisant route vers Luanda, Angola, le mercredi 7 décembre 1966. Le capitaine Maia remarqua d'abord deux disques derrière son avion au-dessus de l'Atlantique, à quelque trente minutes de Luanda, II vira sur l'aile, pour permettre à son copilote de mieux voir les objets. On informa les passagers par le haut-parleur du bord et eux aussi, plus tard, purent dire aux autorités de l'aéroport et aux journalistes qu'ils avaient vu ces choses « tout près de l'avion ». Le radar de Luanda informa le capitaine Maia qu'il n'y avait pas d'autre avion en l'air dans les parages au moment de l'apparition. Les objets disparurent au-dessus de l'océan lorsque l'avion amorça sa descente vers le terrain.
  Une autre rencontre intéressante d'avion et d'OVNI met en scène le pilote et trois membres de l'équipage d'un avion à réaction de transport de passagers de la Canadian Pacifie, se rendant de Lima à Mexico, le 30 décembre 1966, vers 2 heures du matin. Selon le rapport écrit remis par le capitaine Robert Milkbank aux autorités aéronautiques de Mexico peu après son atterrissage, voici ce qui

 « Les passagers dormaient. Nous volions à onze mille mètres, au large des côtes péruviennes, juste en dessous de l'équateur. Il était environ deux heures du matin.

  « Deux lumières blanches apparurent à l'horizon, à gauche du DC-8. Mon copilote, John Dabi, les vit en même temps que moi. Il les signala aux autres membres de l'équipage, le navigateur Mike Mole et le pilote stagiaire' Wolfgang  Poepperi,  ainsi  qu'au commissaire de bord Joseph Lugs. Nous fûmes tous témoins des incidents qui survinrent ensuite.

  « Les lumières étaient proches l'une de l'autre. Biles scintillaient et je les pris d'abord pour des étoiles. Mais il ne pouvait y avoir d'étoiles aussi rapprochées.

  « Tandis que nous les observions, les deux lumières semblèrent se séparer progressivement l'une de l'autre, tout en s'approchant de nous. S'il s'était agi d'un avion, les lumières eussent été rouge et blanche, ou rouge et verte — mais celles-ci étaient toutes deux blanches.
  « Puis je remarquai que l'une de ces lumières palpitait,  et changeait  d'intensité.  Ensuite,  que  deux rayons lumineux émanaient d'elle dessinant un V ascendant. Les deux lumières principales parurent descendre, pour s'arrêter à l'altitude de notre avion. A un moment donné, l'objet projeta une traînée d'étincelles, comme le font les fusées.

  « Je cherchai à me convaincre que cet objet n'était qu'un autre avion — ou un satellite rentrant dans l'atmosphère — mais il était à peu près évident que ce n'était ni l'un ni l'autre.

  « La chose parut ensuite se rapprocher de nous et nous pûmes voir une rangée de lumières entre les deux premières lumières blanches. Elle s'arrêta à la hauteur de notre aile gauche et, au clair de lune, nous distinguâmes

entre les deux points lumineux extrêmes une structure qui semblait plus haute en son milieu. La chose vola à notre hauteur une minute ou deux, puis disparut derrière notre appareil. »
  Le capitaine Milkbank, bien qu'il ne crût pas aux soucoupes volantes, pensait que son équipage et lui-même venaient d'observer le phénomène étrange que les gens appellent généralement  ainsi.
 

 Les déclarations citées ici émanent de pilotes professionnels d'avions étrangers aux Etats-Unis, qui ne sont pas astreints à respecter la politique de censure de ce pays. On leur comparera cette aventure intéressante vécue sur le vol 162 des American Airlines, de San Francisco à Houston, dans la nuit du 15 janvier 1967.
  L'étape finale de ce vol joint El Paso à Houston. L'avion avait quitté El Paso vers 22 heures. Presque tout le monde était descendu aux précédentes escales. Il ne restait à bord, au moment de l'incident, qu'un petit groupe de passagers ; deux de ceux-ci étaient des psychologues patentés, Miss Teresa Trittipoe, du Manpower Development Institute, et le Dr Philip Welsh de Computer Applications.
 

Dans son rapport au NICAP, Miss Trittipoe déclara qu'elle avait d'abord remarqué un point lumineux très brillant qui suivait l'avion et retint son attention lorsqu'elle s'aperçut qu'il se  déplaçait par rapport  aux  étoiles. L'OVNI avait plusieurs fois changé de vitesse et de direction lorsque Miss Trittipoe le signala au Dr Welsh. Ils l'observèrent ensemble pendant cinq minutes environ ; ils le virent monter et descendre par soubresauts, s'approcher de l'avion puis s'en écarter.


  Miss Trittipoe ajouta que le docteur et elle observèrent en silence, ne sachant ce qu'ils étaient en train de voir, mais fascinés par ce qu'ils devinaient être un incident peu ordinaire. Ils n'en parlèrent pas aux autres passagers qui, presque tous, lisaient ou dormaient. Ils remarquèrent pourtant que le pilote alluma ses phares d'atterrissage en plein vol pendant quelques secondes, puis vira brusquement, et vira de nouveau pour redresser sa course. Ce qui laissait croire que le pilote aurait vu l'OVNI, et s'assurait qu'il ne s'agissait pas de reflets dans son pare-brise. Quelques secondes plus tard, selon les psychologues, l'OVNI reproduisit les manœuvres de l'avion. Quand l'avion atterrit à San Antonio, selon ces témoins,  « l'OVNI repartit comme un trait, dessinant une grande hyperbole ascendante dans le ciel».
 

Ni le pilote, ni le copilote ne mentionnèrent publiquement l'incident, que l'on aurait passé sous silence si Miss Trittipoe n'en avait fourni le compte rendu au NICAP. Le mutisme de cet équipage semble bien prouver que les aviateurs avaient compris que le silence leur épargnait beaucoup de tracas. Il vaut mieux nier avoir vu un OVNI qu'avoir à fournir des explications fastidieuses sur ce que l'on a vu.
  Le Dr Welsh et Miss Trittipoe, observateurs pourvus d'une formation scientifique, avouèrent être restés perplexes devant l'objet.
  Pour une raison certainement différente, l'équipage aussi était resté sans voix.

 

  17. Quelle sorte de créatures trouve-t-on à bord des OVNI ?

  Presque tous les rapports dignes de foi décrivent le même type de créatures : de petits êtres anthropomorphes, vêtus généralement de combinaisons d'une matière blanche ou brillante, fréquemment équipés de casques transparents.
  Il existe  quelques  cas où les  témoins ont décrit des monstres d'apparences différentes ; maix ceux-ci sont rares.
  Puisqu'il est possible que les OVNI ne soient pas tous de la même origine, on peut concevoir qu'ils aient à leur bord des opérateurs appartenant à plusieurs types, avec une large prédominance d'anthropomorphes.
  Mais il n'est pas impossible, croit-on, que ces anthropomorphes ne soient ni les créateurs ni les constructeurs des engins qu'ils pilotent. Des descriptions détaillées mentionnent leurs griffes, ou leurs mains palmées, et il faudrait alors considérer que la présence de griffes est incompatible avec le maniement de l'outillage de précision nécessaire à la construction des OVNI et de leurs accessoires.
  Par conséquent, il est possible que ces anthropomorphes appartiennent à un ordre social inférieur, susceptible d'apprendre à manier ces engins, mais dont la perte n'est guère préjudiciable. Leur cas se rapprocherait de celui de nos propres expériences spatiales avec des chimpanzés. Nous avons cessé de les utiliser en raison de leurs limites. Mais si nous disposions de petits êtres intelligents capables de diriger nos propres engins spatiaux sans avoir à risquer nos astronautes sur des vols de routine, il est certain que ce sont eux que nous utiliserions. Les souris et les singes sont imparfaits.
  Les anthropomorphes fourniraient la solution idéale — si  nous en  avions.
  Le terme de « petits hommes verts » fréquemment utilisé dans les références indirectes aux occupants anthropomorphes des engins spatiaux semble avoir pour origine un article de science-fiction paru dans le magazine Amazing Stories en octobre 1946, dû à Harold Shennan, récit intitulé L'Homme Vert. Le héros était une créature venue d'une autre planète, qui accomplissait des actes peu communs ; par exemple, arrêtait des automobiles à l'aide d'un rayon lumineux émis par son engin spatial.
  M. Shennan écrit : « Cette histoire publiée peu de temps avant l'apparition des soucoupes volantes audessus des Etats-Unis semble avoir inspiré la légende du petit homme vert de l'espace. Je crois avoir été le premier à écrire que les hommes de l'espace étaient verts. J'ai donné une suite à ce récit : Le Retour de l'Homme Vert. L'affaire était lancée ! "


Ce remarquable texte est extrait du livre "Du nouveau sur les soucoupes volantes" par Frank Edwards. Ed. Robert Laffont 1968. Rappelons pour mémoire que les recherches trop poussées de Frank Edwards "agaçait" le Pentagone... Sa mort prématurée (infarctus)  en 1967 fut un grand choc dans la communauté ufologique d'alors, parmi les chercheurs ouverts au phénomène  et dans le grand public.



01/12/2007
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 29 autres membres